Gaza : Vers un Ramadan sous tension ?
Si beaucoup d’entre nous, passeront la Ramadan dans la paix et la sécurité, de nombreuses inquiétudes se posent quant au Ramadan que vivront les millions de palestiniens piégés à Gaza par la folie humaine. Dans cette enclave assiégée, les répercussions de la guerre menée par Israël se font ressentir au quotidien sur les populations civiles exacerbant dramatiquement les difficultés déjà insurmontables en temps de paix.
Tandis que des efforts diplomatiques tentent d’arracher un accord de cessez-le-feu avant le mois sacré, la complexité des pourparlers révèle les obstacles à surmonter pour atteindre une paix, même éphémère. Des informations en provenance d’Égypte évoquent une possible entente sur un échange d’otages et un cessez-le-feu de 45 jours, avec l’engagement de plusieurs nations pour en garantir le respect.
L’arrivée imminente du Ramadan ajoute une dimension d’urgence à ces discussions, mettant en exergue le besoin de tranquillité et de stabilité pour que les fidèles de Gaza puissent vivre leur mois de jeûne sans se soucier des bombes et des combats entre les troupes israéliennes et les combattants du Hamas.
Si à Gaza la situation est critique, la situation en Cisjordanie s’est énormément dégradé depuis le début du conflit. C’est dans ce contexte explosif, que de hauts responsables de la sécurité israélienne ont rencontré leurs homologues de l’Autorité palestinienne à Tel-Aviv, selon le Times of Israel. Cette réunion avait pour objectif de discuter des moyens de pacifier les tensions en Cisjordanie à l’approche du Ramadan. Parmi les mesures envisagées, Israël s’est engagé à alléger les contraintes de sécurité, notamment en réduisant le nombre de points de contrôle et en limitant les arrestations. Israël a également fait la promesse d’autoriser l’accès à plusieurs milliers de travailleurs palestiniens âgés de plus de 45 ans actuellement empêchés d’entrer en Israël en raison du conflit en cours.
Dans ce contexte complexe, les voix appelant à la paix et à la cessation des combats doivent se faire entendre. Il est impératif de travailler afin d’assurer que le jeûne du Ramadan puisse être observé dans la dignité et le respect, loin des ravages de la guerre. Même si la situation est déjà catastrophique et que les Gazaouis ne pourront célébrer un Ramadan « normal », il est important qu’ils puissent pratiquer le jeûne dans la paix et la sécurité.
