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Divergence d’opinion entre scientifique sur le début du mois de Ramadan 2025

Le début du mois de Ramadan est chaque année source de débats, opposant souvent l’observation visuelle aux calculs astronomiques. En 2025, la discussion se distingue également par une divergence entre deux approches scientifiques, reflétant des méthodologies différentes.

Samedi 1er mars : La prévision d’Ibrahim Al Jarwan

Ibrahim Al Jarwan, astronome reconnu et directeur du planétarium de Sharjah, a annoncé que le Ramadan 1446 débutera astronomiquement le samedi 1er mars 2025. Selon ses calculs, la naissance du croissant lunaire (hilal) se produira le vendredi 28 février 2025, rendant possible le début du mois sacré dès le lendemain.

Ces prévisions, régulièrement publiées à l’approche du Ramadan, sont devenues une référence dans les Émirats et ailleurs, où les calculs astronomiques jouent un rôle central dans la détermination des mois lunaires.

Dimanche 2 mars : La prévision marocaine

Au Maroc, une autre analyse scientifique est mise en avant par Ali El Amraoui, conseiller astronomique du ministère des Habous et des Affaires islamiques. Selon ses calculs, le Ramadan commencera le dimanche 2 mars 2025 et prendra fin le 30 mars, avec l’Aïd al-Fitr prévu le 31 mars.

Les raisons possibles des divergences entre les deux prévisions

Les divergences entre les calculs d’Ibrahim Al Jarwan et ceux d’Ali El Amraoui pourraient s’expliquer par des paramètres scientifiques distincts. Bien que les deux experts s’appuient sur des modèles astronomiques précis, ils pourraient prendre en compte des critères légèrement différents pour déterminer la possibilité d’observer le croissant lunaire.

  1. Position géographique et visibilité locale : Les calculs de visibilité du croissant lunaire varie en fonction de la position géographique de l’observateur. Un croissant visible dans une région du globe peut ne pas l’être dans une autre en raison des conditions atmosphériques et de l’inclinaison de la lune par rapport à l’horizon.
  2. Seuil de visibilité : Certains astronomes considèrent des seuils spécifiques pour déclarer le croissant « visible ». Ces seuils incluraient des facteurs tels que l’âge du croissant lunaire (temps écoulé depuis la conjonction) et l’altitude de la lune par rapport à l’horizon au moment du coucher du soleil.

Conclusion

Ces divergences, qui témoignent des complexités liées à la détermination des mois lunaires, ne pourraient-elles pas être surmontée grâce à un consensus international sur une méthode de calcul unique? Cela harmoniserait sans doute les pratiques et éviterait les décalages entre les pays.

La solution pourrait-elle résider dans l’utilisation exclusive de la date de la conjonction lunaire pour déterminer le début des mois lunaires ? La conjonction, qui marque le moment exact où la lune et le soleil sont alignés, est un phénomène mesurable avec une précision scientifique irréfutable. Adopter cette approche éliminerait les incertitudes liées aux conditions locales de visibilité et harmoniserait le calendrier islamique mondialement.

Une telle méthode offrirait de nombreux avantages, notamment une meilleure anticipation pour les fidèles et une uniformité dans les célébrations. Néanmoins, elle nécessiterait de surmonter les résistances culturelles et religieuses liées à l’attachement historique à l’observation visuelle du croissant lunaire. Et ce n’est pas chose aisée de mettre de côté des traditions qui ont cours depuis des siècles.

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