En Arabie Saoudite, vivre le Ramadan en solitaire peut-être un vrai défi.

Cet article, publié le 8 mars 2025 sur Arab News FR, explore les défis et les opportunités auxquels font face les musulmans observant le Ramadan en solitaire. Traditionnellement associé à la convivialité et aux réunions familiales, le Ramadan peut prendre une dimension différente pour ceux qui le vivent seuls.
Laila Al-Ghamdi souligne le manque de moments partagés, tels que la rupture du jeûne en famille, qui crée un lien émotionnel difficile à reproduire en solitaire. Roaa Magdy exprime la difficulté d’être éloignée de sa famille pendant cette période, surtout dans les cultures arabes où les liens familiaux sont primordiaux. Elle mentionne que voir des publicités montrant des réunions familiales accentue ce sentiment de solitude. De son côté, Layan Al-Shamari évoque le défi de maintenir une routine sans la structure communautaire habituelle du Ramadan, ressentant une solitude due à l’absence de partage des repas.
Cependant, certains trouvent dans cette solitude une opportunité d’introspection et d’approfondissement spirituel. Magdy considère cette période comme propice à la réflexion, à la prière et au renforcement de son lien avec Allah, rendant l’expérience plus personnelle et paisible. Al-Ghamdi, quant à elle, profite des aspects sociaux du mois en sortant pour ressentir l’ambiance festive des villes comme Jeddah, où les rues s’animent de repas partagés et de décorations lumineuses. Al-Shamari, toutefois, éprouve des difficultés à ressentir la spiritualité du mois, le percevant comme un mois ordinaire avec des contraintes supplémentaires.
La rupture du jeûne en solitaire est également perçue comme un moment particulièrement isolant. Magdy trouve difficile de voir les autres partager leurs repas en famille alors qu’elle mange seule, mais les appels vidéo avec sa famille l’aident à atténuer ce sentiment. Al-Ghamdi opte parfois pour des services de livraison de nourriture, tandis qu’Al-Shamari privilégie des repas simples et fonctionnels.
Les médias sociaux et les connexions virtuelles jouent un rôle crucial pour ceux qui observent le Ramadan seuls, leur permettant de se sentir connectés à une communauté plus large. Al-Ghamdi et Magdy soulignent l’importance de ces plateformes pour partager des moments de joie et maintenir des liens avec leurs proches. Cependant, Al-Shamari éprouve des sentiments mitigés, trouvant à la fois du réconfort et une certaine tristesse en voyant les autres célébrer en famille.
En somme, le Ramadan en solitaire offre une expérience unique, mêlant défis et opportunités de développement personnel. Si la solitude peut être difficile à gérer, elle permet également à certains de renforcer leur lien avec Allah et de vivre le mois sacré de manière plus introspective.
Pour en savoir plus, je vous invite à consulter l’article complet via ce lien : « Ramadan en solo : entre jeûne et spiritualité ».